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Saignon.
Un village perché blotti contre le rocher de Bellevue.

Saignon s'étire au sommet d'une colline - dernier éperon du Petit Luberon qui se détache du plateau des Claparèdes  - et domine la vallée d'Apt. Il est arrosé par deux rivières le Cavalon et l'Aiguebrun. La nature environnante y est exceptionnelle grâce à un climat tempéré.

 

Comme figure de proue de ce charmant village, une curiosité naturelle, un rocher à quelque 30 m de haut se détache nettement et surplombe les habitations de Saignon. Sur celui-ci les vestiges de trois châteaux à deux tours et un donjon, ils servent la composition de ses Armoiries.  Par beau temps, ce qui est assez fréquent, du Rocher de Bellevue de Saignon, vous pouvez apercevoir le Jardin des Doms d'Avignon, suivre la Durance jusqu'à Caumont et bien sûr admirer le Mont Ventoux.

 

Sa géomorphologie, sa forteresse et son emplacement lui valurent, depuis l'Antiquité, un rôle d'avant-garde, pour la ville d'Apt, d'où l'origine supposée de son nom, signum : signal.

 

Au Moyen-Âge, l'église romane Notre-Dame était un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui empruntaient la Via Domitia vers Saint-Jacques-de- Compostelle. Elle conserve en son sein le reliquaire de la Sainte Croix.

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Ce village, aux accents chantants du Midi, recèle une multitude de trésors que vous pourrez observer au détour de ses ruelles pentues, de ses places fleuries et ornées de fontaines - dont une monumentale parée de statues allégoriques, à l'agriculture et l'industrie, par le sculpteur Elzéar Sollier.

 

À propos de trésor ne manquez pas de visiter le Potager d'un Curieux, un amoureux de la biodiversité y cultive quelques étranges légumes quelque peu oubliés.

 Si vous venez à Pâques, un vide-jardins est programmé dans le village de Saignon, organisé par Corinne Détroyat, elle vous propose aussi quelques ateliers autour des jardins.

 

Lieux d'intérêt à voir dans le village de Saignon:

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- L'église Notre-Dame de Pitié ou Sainte-Marie de Saignon

- Abbaye St-Eusèbe

- Le moulin à huile

- L'évêché

- Le beffroi

- Le lavoir à trois bassins - Les fontaines

- Vestige des châteaux - Les remparts

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Son petit patrimoine:

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- La Table d'orientation

- La porte des remparts

- La Gargouille... plongeante !

- La maison proche de la chappelle

- La volée de marches

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Saignon est située sur le flanc septentrional de la Montagne du Luberon, dans sa partie Grand Luberon, entre Apt et Auribeau. Elle est adhérente au parc naturel régional du Luberon.

Le village est perché en bordure du plateau des Claparèdes. Ce plateau, qui culmine à 821 mètres au lieu-dit l'Ourillon, constitue un relief du bassin d'Apt. Il s'explique par l'existence d'une ride anticlinale parallèle au Luberon.

Le point le plus bas de la commune se situe au niveau du Calavon, à 230 mètres d'altitude, au quartier de la Gare.

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Cours d'eau sur la commune ou à son aval :

  • rivière le coulon,

  • ruisseaux l'aigue brun, le rimayon,

  • vallons du frau, du dévens, de rocsalière,

  • fossé de beylon,

  • ravin de la masque.

La commune jouit d'un type de climat méditerranéen dit climat méditerranéen d'intérieur

Cependant, différentes nuances climatiques peuvent se faire ressentir, comme une influence de type montagnard qui se traduit par des hivers parfois rigoureux et un nombre de jours de gel plus important qu'en basse Provence.

Le climat est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps.

Le climat  est subtropical avec été sec.

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Habitat perché:

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Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification.

Ces villages perchés se trouvent essentiellement dans les zones collinaires dont le terroir est pauvre en alluvions et où l'eau est rare. Ce qui est le cas général en Provence sauf dans la basse vallée du Rhône et dans celle de la Durance, où les terres alluvionaires abondent et surtout où l'eau est facilement accessible pour chaque propriété grâce à un puits creusé dans la cour de la maison.

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Maison en hauteur:

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Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage.

Elle se retrouve aujourd'hui dans nombre de massifs montagneux ou plateaux de la Provence occidentale.

Ces maisons datent pour la plupart du XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes.

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Maison à terre:

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Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur ». Il est caractéristique de l'habitat dispersé.

C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture » et la lavande en fut une.

Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie.

À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. L'une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie.

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Ce nom provient d’un homme latin dénommé Sanius qui semble s’être transmis jusqu’au haut Moyen Âge. En effet une charte du Cartulaire de l'Église d’Apt datée de 906 est signée par un Ansegnone.

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Les Gallo-Romains d’Apta Julia font de ce site, dominé par son rocher, l'un de leurs lieux de villégiature. Sur le «Mont Flavien» sont construites de nombreuses villae dont la Villa Obaga, où ont été exhumés des autels consacrés à Bacchus, Mercure et Mithra ainsi que l’épigraphe à la gloire du quatrovir Valerius Fronton.

À la même époque, au cours du IIe siècle, le site de la Molière, au sommet d’une butte dominant le Calavon, est occupé par un vicus gallo-romain. Une nécropole y a été mise à jour avec quatre sépultures à incinération dont les cendres étaient contenues dans des amphores avec un abondant mobilier funéraire dont maints objets en verre.

Le site des Tourettes, fouillé par Dominique Carru et son équipe, a permis de dégager les ruines d’une villa gallo-romaine essentiellement consacrée à la production d’huile et de vin. Elle fut détruite par une horde barbare vers l’an 275 de notre ère.

Au IXe siècle, ce territoire, comme la quasi-totalité de ceux du « Pagus Aptensis », appartient au noble Robert, l’arrière-grand-père de dom Maïeul de Cluny. Un siècle plus tard, il est le fief de Robert II et Farald II Varacon, fils de Raynouard Ier de Saignon. Ils le rétrocèdent à leur cousin Humbert de Caseneuve. Au cours des générations, cette famille, qui va donner les branches cousines des Agoult-Simiane, se partage cette possession avec sa parentèle les Bot et les Gondon.

Dès 976, est édifié sur le rocher un premier castrum au XIe et XIIe siècles, sous les épiscopats d’Alfant et de Laugier d’Agoult ; il est remplacé par trois forts, clefs de la défense d’Apt : ces trois castri avaient pour nom Crugière, Méjean et la Roche.

L’abbaye Saint-Eusèbe est prospère, et compte 21 prieurés et églises dans sa dépendance en 1154.

Le fief de Saignon relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Saignon, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250.

Au XIIIe siècle, ces trois châteaux sont la cause d’un conflit entre les Simiane et l'Église d’Apt. Il éclate, en 1245, entre l’évêque Guillaume Centullion et Bertrand-Rambaud de Simiane qui s’empare du rocher et rase les fortifications. Ce qui lui vaut d'être excommunié.

La famille s’interpose. Bertrand de Bot obtient un compromis, le 2 juillet 1248, les Simiane renoncent à contester la souveraineté de l’Église d’Apt sur le rocher et Bertrand-Rambaud voit son excommunication levée par le nouvel évêque Geoffroy de Dalmas.

Calmées, les deux parties vont inféoder Saignon à de multiples co-seigneurs, on en comptera jusqu’à quarante au cours du XIVe siècle. La reine Jeanne, en 1345, récupère l’ensemble du fief à son profit.

La mort de la reine Jeanne 1re ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis 1er d'Anjou. La communauté de Saignon fait partie des premières à se rallier au parti angevin.

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Peu après la mort du roi René, le roi de France, Louis XI capte à son profit le comté de Provence. Les familles de la vieille noblesse provençale représentées par Foulque d’Agoult, René de Castellane et Jean de Pontevès, refusant cette mainmise, font appel à René II de Lorraine, le petit-fils du défunt. En mars 1481, une partie des troupes du prétendant, conduite par Tinteville, s’installe à Saignon et à Apt.

Pour réduire la rébellion, Louis XI dépêche 18 000 hommes sous le commandement de Galeotti. La répression se déchaîne dans les Alpes provençales, mais par politique, Saignon et Apt sont amnistiés au cours du mois de septembre.

Cette lutte était prémonitoire pour préserver les libertés communales, puisque par deux fois au XVIe siècle, les Saignonnais sont obligés de les monnayer à François Ier et à Henri III qui voulaient les inféoder. Leurs droits sont rachetés 500 écus en 1526 et 300 écus en 1596.

Dans cette période d’intégration difficile, en 1503, les magistrats de Saignon mettent en place un règlement de police des vignes et des champs. Pour lutter contre les vols de nuit, l’amende infligée au contrevenant est doublée. En 1562, à la demande du Conseil de Ville d'Apt, la cité accueille une garnison de cavalerie censée devoir lutter contre les religionnaires qui tiennent Sivergues et le fort de Buoux. Les cavaliers sont licenciés au bout de trois jours car ils avaient exigé que chaque paire de jours leur soient livrés « douze poules, six moutons, quatre perdrix et deux tonneaux de vin ».

Georges et sa sœur Madeleine de Scudéry, séjournent au château de Valcroissant entre 1630 et 1640. Là, ils se lient d'amitié avec les Rémerville qui habitent le château voisin de Saint-Quentin. Cette relation permet à Joseph-François de Rémerville, jeune militaire à Paris, d'être reçu dans le salon de la Grande Précieuse.

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Jusqu'au début du XXe siècle, au hameau de Saint-Quentin, était exploitée une mine de soufre. Elle fut remise en activité lors de la Seconde Guerre mondiale pour fournir la viticulture en sulfate de cuivre.

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