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La Roque sur Pernes.

La Roque sur Pernes est un des villages perchés du Comtat Venaissin. Il doit son nom à sa couronne de
roches calcaires contre lequel il est bâti et sa plus ancienne référence date de 1113 : « Rocha ».

Son territoire fut occupé depuis la Préhistoire, avec la découverte de vestiges de l’âge de la
pierre polie et de l’âge du cuivre. Un oppidum ligure puis gaulois aurait occupé les plus hauts plateaux.

L’occupation romaine avait sans doute refoulé les populations dans les contreforts des collines, mais dès
 l’origine les premiers habitants  de ces lieux furent sans doute motivés par le caractère abrité,  protégé, et donc défensif de ce cadre, au bout d’un vallon délimité  d’une part par un sanctuaire, celui de Saint Romain, propriété de l’Abbaye de Saint Victor (devenu Ferme de Saint Roman), et de  l’autre par la chapelle, ruinée aujourd’hui, de Saint Léger ou Laugier.

C’est le XIe siècle qui a laissé les plus anciennes caractéristiques  architecturales du village avec son château fort, véritable citadelle qui servit déjà de refuge à la population lors des invasions sanglantes des Barbares des Sarrasins (en 787), et son église paroissiale, citée dès 1065.

Mais le village a été construit tout au long des siècles, souvent rebâti, ses murs renforcés.
Ainsi les habitations ancestrales s’étagent sur plusieurs niveaux, à l’intérieur des remparts féodaux, véritable ceinture qui encercle le village et souvent aussi tout contre la roche qui apparait en plusieurs points dans les maisons. De nombreux silos ont été construits dans cette roche pour servir de réserves à grains. Des ruelles étroites, dont les noms conservent les appellations utilisées par les habitants du XIXe siècle, relient les habitations.

L’exode rural de l’après-guerre ayant, comme pour tous les villages environnants, fortement marqué le village, l’arrivée d’une population originaire du Banat (les Banatais) au début des années cinquante, permit une renaissance et le repeuplement s’est poursuivi avec l’extension des zones constructibles sur le haut du Plateau.

Les habitants du Banat, une vaste région marécageuse reprise aux  Ottomans  par  l’Autriche en 1718. Son gouverneur, le Comte de  Mercy, d’origine Lorraine  fit venir  des centaines de  colons d’origine  Alsacienne et Lorraine qui  asséchèrent les terres et  construisirent 150 villages dont plusieurs portent
 ainsi  des noms français.

Après la  première guerre mondiale le Banat fut partagé entre la  Hongrie, la  Roumanie et la Yougoslavie. La seconde guerre mondiale  anéantit  presque  totalement la population banataise, bombardée,  assassinée, déportée.  Quelques dizaines de milliers seulement (sur près de 500.000) purent après 1945 se réfugier vers des lieux  relativement hospitaliers. C’est alors qu’intervient Jean  Lamesfeld,  banatais d’origine, devenu Ministre des finances  en Roumanie.

 Il intervient auprès de Robert Schumann, Président du Conseil pour qu’il facilite l’accueil des réfugiés Banatais en France.10.000 d’entre eux  sont  accueillis triomphalement à Colmar. Lamesfeld ne s’arrête pas là,  connaissant la  situation de La Roque,  village abandonné, il imagine d’y faire  venir des Banatais. Aidé  par le Maire de La Roque, Edouard Delebecque et par  Jacques Boissier, Préfet du  Vaucluse, il permet à quelques familles (dix-huit de  1950 à 1960) de s’y installer et  elles le  ressuscitèrent comme leurs ancêtres  avaient transformé le Banat (La Roque compte actuellement 460 habitants).

Un tryptique, à l’intérieur de l’Eglise rappelle leur dramatique épopée.

La Roque sur Pernes.
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