
La Roque sur Pernes.
Perché sur les Monts de Vaucluse, La Roque sur Pernes est un adorable vieux village dans le Comtat Venaissin. A 7 km de Fontaine-de-Vaucluse et 10 km de l'Isle-sur-la-Sorgue, quand la foule de touristes deviennent trop , venez vous échapper dans ce paisible et authentique village provençal.
Accroché à son rocher et avec ses sources naturelles, la Roque sur Pernes était un bourg important pendant le Moyen Age. Ceinte des remparts, dominé et protégé par son château-fort, il possède une église romane déjà citée en 1065 et des belles maisons en pierre bâties en superposition. Se promenant sur ses rue caladées et escarpées, c'est pénétrer dans le passé.
Situé au milieu du village, la Maison de l’Histoire Locale avec les vestiges du moulin à huile est un petit musée qui présente une collection d'objets qui attestent de la présence d'humaines à l'époque préhistorique et racontent la vie de la Roque sur Pernes jusqu'à nos jours.
Un escalier étroit mène à l'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul, édifiée au XIe siècle et remaniée aux XVe et XIXe siècles.
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Couronnant le tout , son château-fort vieux de plus de mille ans. Bâti contre la falaise et avec d'un coté une profonde douve sèche, il fut sous la suzeraineté des Comtes de Toulouse jusqu'à en 1229. Il devient ensuite la propriété personnelle des papes pendant cinq cent ans et leurs histoires respectives fut étroitement liées. Le site, tout comme le village, vous offre des panoramas splendides sur la Vallée du Rhône et le Mont Ventoux. Le château a été soigneusement restauré et transformé en une maison d'hôte de luxe.
Aujourd'hui une petite commune comptant seulement 460 habitants, la Roque sur Pernes s'est vidé au XIXe siècle avec l'exode rural. Mais après la deuxième guerre, le village s'est repeuplé avec l'arrivée des Banatais, des personnes d'origine française expulsées du Banat du Timisoara, une région partagée entre la Roumanie, la Serbie et la Hongrie. Dans l'église du village un triptyque rappelle cette histoire et le musée aussi retrace leur saga.
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Aux alentours de La Roque sur Pernes:
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Plusieurs chemins traversent une nature magnifique et préservée avec une flore et faune abondante.
Le Beaucet, village bâti sur un éperon rocheux et avec des vestiges de son château médiéval, est à 1 km.
Pas loin vous trouverez l'Ermitage de Saint Gens, un lieu de pèlerinage privilégié avec ses petites chapelles et une source réputé d'avoir des pouvoirs miraculeux.
Six ou sept kilomètres de sentiers et petits chemins vers le sud vous mènent au village et château de Saumane en passant par un superbe ensemble de bories, cabanes en pierre sèches constituant un véritable musée en plein air.
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La Roque sur Pernes est un des villages perchés du Comtat Venaissin. Il doit son nom à sa couronne de roches calcaires contre lequel il est bâti et sa plus ancienne référence date de 1113 : « Rocha ».
Son territoire fut occupé depuis la Préhistoire, avec la découverte de vestiges de l’âge de la
pierre polie et de l’âge du cuivre.
Un oppidum ligure puis gaulois aurait occupé les plus hauts plateaux.
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L’occupation romaine avait sans doute refoulé les populations dans les contreforts des collines, mais dès l’origine les premiers habitants de ces lieux furent sans doute motivés par le caractère abrité, protégé, et donc défensif de ce cadre, au bout d’un vallon délimité d’une part par un sanctuaire, celui de Saint Romain, propriété de l’Abbaye de Saint Victor (devenu Ferme de Saint Roman),
et de l’autre par la chapelle, ruinée aujourd’hui,de Saint Léger ou Laugier.
C’est le XIe siècle qui a laissé les plus anciennes caractéristiques architecturales du village avec son
château fort, véritable citadelle qui servit déjà de refuge à la population lors des invasions sanglantes des Barbares des Sarrasins (en 787), et son église paroissiale, citée dès 1065.
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Mais le village a été construit tout au long des siècles, souvent rebâti, ses murs renforcés.
Ainsi les habitations ancestrales s’étagent sur plusieurs niveaux, à l’intérieur des remparts
féodaux, véritable ceinture qui encercle le village et souvent aussi tout contre la roche qui
apparait en plusieurs points dans les maisons. De nombreux silos ont été construits dans cette
roche pour servir de réserves à grains. Des ruelles étroites, dont les noms conservent les
appellations utilisées par les habitants du XIXe siècle, relient les habitations.
L’exode rural de l’après-guerre ayant, comme pour tous les villages environnants, fortement
marqué le village, l’arrivée d’une population originaire du Banat (les Banatais) au début des années
cinquante, permit une renaissance et le repeuplement s’est poursuivi avec l’extension des zones
constructibles sur le haut du Plateau.

