
Lourmarin.
Le corps le plus ancien du Château a été construit au XVe siècle par Foulques d’Agoult, sur les ruines d’une forteresse du XIIe siècle.
A partir de 1526, Louis d’Agoult-Montauban et son épouse, Blanche de Lévis-Ventadour, firent élever l’aile Renaissance d’une remarquable unité de style.
A la fin du XVIe siècle, l’édifice devient la propriété des Créqui-Lesdiguières, demeurant au Château de La Tour d’Aigues.
A partir de cette époque et jusqu’en 1789, le Château n’est occupé que par les intendants qui gèrent les terres. Après la Révolution Française, période durant laquelle il échappe à la destruction, le Château passe entre les mains de divers propriétaires, intéressés surtout par la gestion des terres et qui délaissent le Château.
A la fin du XIXe siècle, le Château-Vieux tombe en ruines, l’aile Renaissance qui avait été transformée en grange, servait également de refuge aux vagabonds et gitans de passage.
En 1920, le Château allait être vendu aux enchères pour servir de carrière de pierres. Il fut providentiellement découvert et acquis par Robert Laurent-Vibert, industriel lyonnais, propriétaire des Pétroles Hahn, mais aussi grand érudit, normalien, agrégé d’histoire et membre de l’Ecole française de Rome.
Séduit par les restes magnifiques de la demeure il entreprit de la restaurer, ce qu’il fit de 1921 à 1923 en s’appuyant sur des documents anciens fournis par son ami Edouard Aude, conservateur de la bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence. Tous les artisans employés à cette restauration étaient lourmarinois.
Robert Laurent-Vibert disparut en 1925 dans un accident de voiture. Par un testament établi en 1923, il avait légué le Château à l’Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix-en-Provence, à charge pour elle d’instaurer une Fondation portant son nom.
Ainsi fut créée la Fondation de Lourmarin Robert Laurent-Vibert, reconnue d’utilité publique dès 1927, administrée par un Conseil composé dans un premier temps d’amis de Robert Laurent-Vibert.
Les missions de cette Fondation sont d’ordre culturel. Aujourd’hui elles sont encore pleinement remplies : accueil de jeunes artistes en résidence pendant l’été, concerts, conférences, expositions, tout au long de l’année. Le Château de Lourmarin est ainsi devenu un pôle culturel et économique important du Sud Luberon. Ce monument est ouvert toute l’année aux visiteurs et propose aussi de nombreuses animations particulièrement destinées aux enfants (visites Jeux de piste, visite Mistouflon, Concours Jeunes Ecrivains, Journées Historiques ect…).
Situé au coeur du Parc Naturel Régional du Luberon, le Château est édifié sur un plateau rocheux dominant le village de Lourmarin qui lui fait face. Le vieux village de Lourmarin déroule ses ruelles en colimaçon autour de son Castellas, qui supporte aujourd’hui le beffroi.
Peuplé depuis l’époque néolithique, Lourmarin connut un important essor au XIe siècle en raison de sa situation sur la voie de passage obligée entre Grand et Petit Luberon, la Combe de Lourmarin.
Au XIVe siècle, le village fut ruiné et dépeuplé par l’épidémie de Peste Noire de 1348 et par les pillages qui la suivirent. Il fut à nouveau repeuplé à la fin du XVe siècle par des populations originaires des Hautes Alpes (Briançon, Vallée du Queyras, etc…) at du Piémont qui avaient adhéré aux thèses religieuses de Pierre Vaudès, d’où leur nom de Vaudois. La répression qui s’abattit sur ces nouveaux habitants ayant rejoint les Réformés en 1532 conduisit à la destruction du village, en 1545.
Le village de Lourmarin reprit economiquement vie à partir du début du XVIIesiècle, avec l’installation de magnaneries et la production de la soie. A l’époque de la Révolution, Lourmarin comptait plus de 1 600 habitants, contre à peine plus de 1 100 aujourd’hui. L’avènement de l’ère industrielle au XIXe siècle, la première guerre mondiale au cours de laquelle 40 jeunes Lourmarinois tombèrent au Front, marquèrent le début d’un lent déclin.
Grâce aux réalisations de grands aménageurs, tels que Robert Laurent-Vibert et Raoul Dautry, Lourmarin sut entrer dans la modernité. De plus, l’intérêt suscité par des hommes de lettres tels Albert Camus et Henri Bosco, qui choisirent de vivre dans ce village, aide à son rayonnement culturel.
Aujourdhui, vous pouvez bénéficier de la grande diversité artistique et culturelle du village, non seulement grâce aux nombreuses galeries d’art ponctuant ses ruelles, mais aussi aux festivals et aux manifestations se déroulant tout au long de l’été.
L’Office de tourisme de Lourmarin vous accueille du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h.
Place H. Barthelemy
84160 Lourmarin
Tel : 04 90 68 10 77 Fax : 04 90 68 11 01
Site Internet : http://ramses.pharaons.fr/genesites/Mairie/lourmarin/index.htm

